Inhoudsopgave:
Coïncidant avec le vingt-cinquième anniversaire de la Société Charlevoix, la fournée 2018 de ce douzième cahier réunit six études. Simon Laflamme publie lâaffidavit qui a été utilisé par le Commissariat aux langues officielles pour appuyer la cause quâil défendait contre la Société Radio-Canada. à la suite des compressions budgétaires de 2009 dont elle avait été victime, la société dâÃtat réduisait fortement sa programmation à la station de radio Cbef de Windsor. Yves Frenette propose un regard comparatif de lâhistoriographie dans trois aires de la francophonie canadienne entre 1970 et 2000. Au cours de cette période de transition, les identités traditionnelles acadienne et canadienne-française déclinent progressivement au profit de nouvelles identités francophones provincialisées. Julie Boissonneault se penche sur la perception quâon a de la langue des Franco-Ontariens. La langue française parlée en Ontario fait souvent lâobjet dâun discours dépréciatif qui établit la compétence des Franco-Ontariens à lâaune de leurs manquements au français de référence. Or, ce discours, qui ne tient pas compte de lâenjeu de la variation interne de toute langue et des processus naturels dâévolution des parlers, nourrit des représentations à lâégard du parler qui sont souvent partielles ou fausses et qui, en retour, peuvent mener à un sentiment dâincompétence chez le locuteur franco-ontarien. Ali Reguigui inscrit son étude dans le cadre de la phonétique articulatoire et de la sociophonétique, fondée sur les données dâun questionnaire sociolinguistique recueillies auprès de sujets franco-ontariens. Il examine le cas de la consonne roulée alvéolaire voisée /r/ du latin, qui a persévéré en ancien français et moyen français jusquâau xviie siècle dans les centres urbains, et jusquâau XVIIIe siècle en général pour se faire remplacer par la consonne roulée uvulaire voisée, communément qualifiée de grasseyée et marquée comme variante de prestige Marcel Bénéteau fait le bilan de la chanson traditionnelle française en Ontario et trace son évolution dans le temps et lâespace. Lâauteur décrit le travail quâil a entrepris pour déterminer en premier lieu en quoi consiste le répertoire de lâOntario français ; à cette fin, il précise quelles sont ses balises historiques et géographiques (où et quand le répertoire sâest-il implanté sur le territoire ?) et ce quâil comprend au juste (combien de chansons ? quelles chansons ? quelles catégories de chansons ?). Jean-Pierre Pichette verse un nouveau chapitre au dossier de la transposition des récits oraux dans des oeuvres littéraires. à lâanalyse des écrits destinés à la jeunesse de lâécrivaine Marie-Rose Turcot (Cahiers Charlevoix 3) et de lâethnologue Marius Barbeau (Cahiers Charlevoix 4), il ajoute lâexamen des « petits contes drolatiques » quâun autre écrivain dâOttawa, Régis Roy (1864-1944), a publiés entre 1906 et 1928. Michel Bock a compilé dans la « Chronique » les faits saillants survenus depuis la parution du dernier volume et les nouvelles des membres reliées à leurs activités professionnelles. Nous y joignons le compte rendu des activités récentes de la Société des Dix que son secrétaire, Fernand Harvey, a préparé à notre intention. Publié en français |
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